"Mais où sont les toilettes Mme?" (Pourquoi vous avez mis car c'est moi, c'est vous quoi?Et pourquoi tout le monde est là Amel???)
Justine Dupuis
"Je n'aurai pas dis mieu"
Charles Duvillay
Charles leva précipitamment la main et dit.
"On a trouvé dans les îles britanniques des inscriptions gravées sur la pierre ou le bois. Celles du pays de Galles sont quelques fois accompagnées d'une traduction en caractères latins, ce qui a permis de décoder cet alphabet. La datation de ces stèles gravées est difficile à préciser mais elles ne semblent pas remonter antérieurement au IIIe siècle ap. J-C.
Cette écriture utilise un alphabet particulier dont les lettres portent des noms d'arbres. Elles constituent l'ogham (orthographié parfois ogam).
Graphiquement chaque lettre est représentée par 1 à 5 traits gravés à droite, ou à gauche, ou de part et d'autre d'une arête. Les encoches plus courtes sur l'arête sont réservées aux voyelles.
Cet alphabet pourrait remonter à des temps fort reculés, comme semble le montrer en particulier l'absence de la lettre "P", existant dans la langue indo-européenne, mais qui n'existait plus dans le celte très ancien pour réapparaître ensuite.
Les druides, gardiens de la culture celte, méprisaient l'écrit. La mémoire de la civilisation c'était la mémoire de chaque homme initié. L'utilisation de l'ogham procédait probablement de rites magiques ou comme certains le soutiennent, en tant que moyen mnémotechnique. Dans cette dernière hypothèse on peut imaginer qu'une longue épopée était scindée en plusieurs parties. Les lettres initiales de chacune de ces parties étaient assemblées en une suite d'arbres pouvant être figée en plantant une haie avec les espèces correspondant à la suite obtenue. Ainsi la séquence des chapitres était mémorisée pour les générations futures. Par ce moyen, des textes transmis oralement au travers de plusieurs générations auraient conservé une structure de récit inchangée.
De nombreux sites sont consacrés à l'ogham. Ils expliquent les transformations de certains phonèmes, (Le "Kw" indo-européen qui a évolué soit en "K" soit en "P"), la présence d'une consonne particulière notée "Ng", les assimilations fréquentes entre "F" et "V" etc.
L'Ogham connaît un regain d'intérêt, il fait même l'objet de normalisation dans les standards ISO. "